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Iryna Nadieieva (MPS.RT) a une histoire unique dans sa carrière de pilote. La jeune femme de 29 ans a commencé à concourir il y a seulement quatre ans, mais son ascension rapide l'a amenée à participer au Championnat du Monde FIM Féminin de Course sur Circuit lors de sa saison inaugurale. Nadieieva en a révélé plus sur son parcours jusqu'à ce niveau, les défis auxquels elle a été confrontée et bien plus encore.

 

ORIGINAIRE D'UKRAINE : plus d'informations sur Nadieieva

 

L'Ukrainienne de 29 ans Iryna Nadieieva est une femme aux multiples talents qui est arrivée au plus haut niveau à un âge relativement tardif, après avoir participé à sa première compétition il y a seulement quatre ans. En tant que gymnaste douée qui maîtrise également le wakeboard et le snowboard, elle reconnaît que la moto et la course sont sa véritable passion. Elle prend fièrement sa place sur la grille inaugurale du WorldWCR, espérant inspirer davantage de jeunes Ukrainiennes à se lancer dans la course et elle rêve de voir un jour une femme championne du monde MotoGP™.

 

COMMENT EST VENUE LA PASSION : « Je n’avais pas assez d’argent pour m’acheter une moto, alors une amie et moi avons décidé d’en acheter une ensemble… »

 

Expliquant comment elle a commencé à rouler sur route avant de se lancer dans la course, Nadieieva révèle : « Je n’avais pas assez d’argent pour m’acheter une moto, alors une amie et moi avons décidé d’acheter une Yamaha FZ8 ensemble. Je n’étais jamais montée sur une moto auparavant. C’était inoubliable. Si elle vous tient à cœur et que vous l’aimez, vous le comprendrez dès le premier instant où vous l’essayerez. C’est une expérience très émotionnelle. Les motos m’ont procuré les meilleures sensations de ma vie. Je n’oublierai jamais ma première fois sur une moto et je n’oublierai jamais ma première course. Je ne peux pas imaginer par quoi je pourrais remplacer les motos dans ma vie. » Une fois tombée amoureuse des motos, il était clair qu’elles finiraient par faire partie intégrante de sa vie quotidienne…

 

DÉBUT EN COURSE : « Ma première course a eu lieu lors de la première manche du championnat ukrainien… Je me suis crashée au premier tour samedi et j'ai obtenu mon premier podium dimanche ! »

 

« Mon histoire est celle de la route à la piste », explique la pilote ukrainienne. « Je n'ai commencé à courir qu'à 25 ans. Je voulais améliorer mon pilotage, car je n'avais pas beaucoup confiance en moi en ville et je voulais faire mieux. À ce moment-là, je ne pouvais même pas imaginer où cette décision me mènerait. J'ai trouvé un bon entraîneur et à Kiev, c'est difficile avec les journées sur piste, car nous n'avons pas de pistes normales, donc nous nous entraînons sur des pistes de karting. »

 

Elle détaille comment elle a rapidement progressé, passant de circuits locaux plus petits et de motos de moindre capacité à des courses de niveau élite contre les pilotes féminines les plus talentueuses de la planète, ajoutant : « J'ai commencé sur des pistes de karting sur une petite moto. Ma première course a eu lieu lors de la première manche du Superbike ukrainien en 2020. Je me suis crashée au premier tour samedi et j'ai obtenu mon premier podium dimanche. Je me sentais tellement vivante et absolument heureuse. À la fin de la saison, j'étais deuxième chez les femmes et à la fin de 2021, j'étais déjà première dans la catégorie féminine et deuxième au classement général dans la catégorie ukrainienne STK600. Au cours des années suivantes, je me suis entraînée et j'ai couru sur une Yamaha R1 dans la Coupe Yamaha espagnole. Il y a eu de nombreux échecs et de nombreuses victoires. Mais l'essentiel est que je sois toujours capable d'apprendre, d'acquérir de nouvelles compétences et de devenir plus rapide chaque jour. »

 

ANTÉCÉDENTS FAMILIAUX : « Mes parents n'auraient jamais rêvé que leur fille piloterait une moto ! »

 

Contrairement à de nombreux pilotes professionnels qui ont été encouragés à se lancer dans le sport dès leur plus jeune âge par des parents et des familles ayant une expérience de la course, Nadieieva a tracé sa propre voie vers la compétition. En effet, il a même fallu convaincre son entourage de la beauté de la course par des actes et des paroles. Elle déclare ouvertement : « Mes parents n'auraient jamais pensé dans leurs rêves les plus fous que leur fille piloterait une moto. Dans mon pays, il existe de nombreux stéréotypes selon lesquels la moto est un sport extrêmement dangereux et très masculin. Au début, ma famille a très mal pris mon hobby. Maman pleurait beaucoup. Il m'a fallu deux ans pour prouver à mon entourage que c'était un sport intéressant qui demande beaucoup de travail et de professionnalisme. Que les femmes peuvent être rapides. Que c'est une question de discipline et de volonté. Maintenant, ma famille me soutient beaucoup et je sais que beaucoup de filles vont dans des écoles de moto ukrainiennes parce qu'elles veulent être comme moi. Cela m'inspire tous les jours. »

 

ESPÉRER UN HÉRITAGE EN UKRAINE : « J'espère que la course se développera en Ukraine, que des infrastructures seront construites… »

 

« À mon avis, ma participation au WorldWCR est super importante pour mon pays », affirme Nadieieva. « La course est à un niveau très faible en Ukraine. Nous n'avons qu'un seul circuit, appelé Chaika. Il a été construit en 1973 et n'a jamais été rénové. Cette saison sera un défi pour moi et mon équipe. Nous apprendrons certainement beaucoup de choses sur la course et pourrons en enseigner aux autres. J'espère que ma participation contribuera à accroître l'intérêt des gens pour la course. Je veux montrer à quel point ce sport est beau. J'espère que les courses se développeront en Ukraine, que les infrastructures seront construites et que de nombreux petits garçons et filles pourront s'entraîner correctement pour bien performer en compétition. Bien sûr, je suis très fière de représenter l'Ukraine. Les Ukrainiens sont très persévérants, travailleurs. Nous savons ne pas abandonner et aller jusqu'au bout. Je vais essayer d'être digne de mon pays. »

 

EXPÉRIENCE DE 2024 : « C'est du sport de très haut niveau, mais ce que je ressens et ce que j'ai vu là-bas est absolument merveilleux »

 

« J'ai l'impression que le paddock du WorldSBK est très convivial et très chaleureux », reconnaît Nadieieva, expliquant ce qu'elle a découvert cette année sur la grille du WorldWCR. « Je pensais que la compétition serait peut-être plus froide, mais je pense que c'est vraiment bien. Les filles sont merveilleuses, j'aime beaucoup communiquer avec elles. Les garçons sont toujours très serviables et je pense que la compétition est très équitable. C'est vraiment un endroit très cool où être. On se sent comme des amis qui veulent se mesurer les uns aux autres. C’est du sport de très haut niveau, mais ce que je ressens et ce que j’ai vu là-bas est absolument merveilleux. »